27 décembre 2007

Paul Vialar : un regard sur la guerre 14-18


Paul Vialar, engagé durant la guerre de 1914-1918, retrace son expérience dans Le Coeur et la Boue. Cette édition de 1921 illustrée par Louis-Robert Antral, dont le trait n'est pas sans rappeler celui d'Hermann-Paul, souligne parfaitement la noirceur de cette guerre des tranchées.

Actuellement, la librairie Loliée propose :

  • ANTRAL (L.R.) - VIALAR (Paul). Le Cœur et la boue. Préface de Marcel Wiriath, bois gravés et lettrines de Robert Antral. Paris, La Cigogne, 1921, in-8, broché. Tirage à 500 exemplaires. Un des 12 exemplaires sur Japon impérial.

18 décembre 2007

les merveilles de Dulac


"Edmond Dulac (1882-1953), coloriste soumis aux influences multiples du préraphaélisme, de l’estampe japonaise et des miniatures orientales, fait partie d'une génération qui contribue au renouveau du livre illustré au début du XXe siècle. Originaire de Toulouse, Dulac s'établit en Angleterre dès 1905. Comme Arthur Rackham son aîné de quinze ans, il saisit le créneau alors florissant de l’illustration de luxueux livres d’étrennes. Dulac puise dans le même corpus de textes féeriques . La délicatesse de son trait et de ses couleurs sont parfaitement rendues grâce au procédé de la simili-gravure. Jusqu’à la guerre, Dulac illustre chaque année un nouveau titre qu’Henri Piazza publie aussi luxueusement en France : illustrations reproduites sur papier couché, contrecollées dans un encadrement de frise."
(source : http://expositions.bnf.fr - L’exposition "Il était une fois… les contes de fées" présentée à Paris Galerie Mansart du 20 mars au 17 juin 2001).



Actuellement, la Librairie Loliée propose :
  • Dulac (Edmond) - Khayyam (Omar). Rubaiyat. Paris, Piazza, (s.d.), in-4, broché. 20 compositions en couleurs et hors texte de Dulac.
  • Dulac (Edmond) . La Princesse Badourah. Conte des Mille et Une Nuits. Paris, Piazza, 1914, in-4, broché. 10 composiitons en couleurs et hors texte de Dulac. Un des 500 exemplaires sur Japon signé par l'artiste.

11 décembre 2007

Parler seul : dialogue de Tzara à Miro

Périodiquement brouillé avec André Breton au sujet du rôle de l’art et de la littérature dans la société, Tristan Tzara défend, à partir de la guerre d’Espagne, une poésie de plus en plus militante. Il s'engage aux côtés d’Aragon dans la lutte contre le fascisme et, en 1937, entre au secrétariat du Comité pour la défense de la culture espagnole. Sous l'Occupation, Tzara soutient les activités de la Résistance et, en 1947, il adhère au parti communiste.

Établi après-guerre dans le sud de la France, Tzara contribue au renouveau des études occitanes. Parler seul, paru en 1950, témoigne de cette période et de la volonté de l'auteur de faire une "poésie en action". Plutôt que de définir au préalable un corpus iconographique, Tzara préfère donner carte blanche à l'artiste. L'ouvrage, orné de 72 lithographies en noir et en couleurs par Joan Miro, reflète cette liberté de dialogue entre le texte poétique et l'image. (sources : http://fr.encarta.msn.com - http://theses.enc.sorbonne.fr/document37.html)


Actuellement, la librairie Loliée propose :
  • MIRO (Joan) - Tzara (Tristan). Parler seul. Paris, Maeght, in-4, en feuilles, couverture illustrée, chemise, étui. Edition originale illustré de 72 lithographies en noirs et en couleurs de Joan Miro. Tirage limité à 253 exemplaires signés par l'auteur et l'illustrateur.

04 décembre 2007

Dédicaces de Verlaine


Dédicaces
est sans doute le plus hétéroclite des recueils de Paul Verlaine. Le poète y regroupe quatre ballades et 37 pièces dédicacées à ses amis. On trouve dans l'édition originale de 1890 (suivra en 1894 une nouvelle édition augmentée), un portrait de Verlaine en tenue d'hôpital. Il s'agit d'un des nombreux portraits réalisés par F.-A. Cazals, dessinateur et ami intime, lors de la convalescence de Verlaine à Broussais, prison sanitaire dans laquelle le poète, dépressif, a fait plusieurs séjours.

Malgré une célébrité grandissante, Verlaine ne se remet pas du remariage de Mathilde, sa femme, et souffre de ne pas voir son fils. Entre errances, absinthes et hospitalisations, il se maintient avec l'aide de ses proches. Dédicaces parait grâce à l'entremise de Léon Deschamps qui, après la rupture de Verlaine avec son éditeur Vanier, publie le recueil aux éditions de La Plume - Bibliothèque Artistique et Littéraire.

Replacé dans ce contexte, Dédicaces, bouquet de sonnets offerts par Verlaine à ses amis, atteint une dimension très attachante.
(source : album Verlaine - bibliothèque de la Pléiade, Gallimard - 1981)

Actuellement, la librairie Loliée vous propose :
  • Verlaine (Paul). Dédicaces. Dessin de A.F. Cazals, gravé par Maurice Baud. Paris, Bibliothèque Artistique et Littéraire, 1890, in-16, relié Bradel demi-maroquin lavallière à coins. Edition originale. Un des 50 exemplaires sur Hollande portant la signature autographe de l'auteur.

28 novembre 2007

Maternité de M. Arland, illustré par M. Chagall

"L'un des premiers jours de cette année, on, découvrit, dans un village de L'Est, à Chenevière, le corps d'un nouveau-né, dont on ne sut si la mort, qui remontait à deux ans, avait été naturelle. Une jeune femme fut aussitôt inculpée (...) Depuis que j'ai appris la faute dont on l'accusait, son image ne m'a pas quitté. Et je tente de raconter son histoire. "
C'est par ce mystère que s'ouvre Maternité, texte peu connu de Marcel Arland mais apprécié des bibliophiles dans son édition de 1926. L'ouvrage comporte 5 gravures hors texte de Marc Chagall, intitulées "La Honte", "La Naissance", "La Rixe", "Couple au lit", "La Visite par la fenêtre". On y retrouve la grâce délicate du peintre, notamment dans le dessin de ce couple d'amoureux saisi sous la couette.


Actuellement, la librairie Loliée propose :
  • Chagall - Arland (Marcel). Maternité. Paris, Au Sans Pareil, 1926, in-8 carré, broché, couverture rempliée. Édition ornée de cinq gravures originales de Marc Chagall. Exemplaire sur papier Lafuma.

20 novembre 2007

Bissière et l'avènement de la peinture non figurative



A 18 ans, Roger Bissière abandonne ses études notariales pour rejoindre à Alger l'orientaliste et académiste Rochegrosse. Après cette première expérience d'un an, il suit des études aux Beaux-Arts de Paris et Bordeaux. Réformé malgré lui en 1914, Bissière voit sa carrière démarrer après guerre : il participe à différents salons, rédige des articles dans la revue L'Esprit Nouveau créée par Le Corbusier et Ozenfant. Il présente sa première exposition en 1921. Nommé professeur à la célèbre Académie Ranson, Bissière y ouvre en 1934 un atelier de fresque que fréquenteront notamment Alexandre Garbell, Jean Le Moal et Alfred Manessier. Très actif, Bissière se retire cependant en 1939 dans la propriété familiale du Lot. Il cesse de peindre. A partie de 1945, il se tourne vers la réalisation de tentures faites de morceaux de tissus, vieux vêtements ou chaussettes usagées. En 1950, opéré d'un glaucome, il craint de perdre la vue. Il produit, durant sa convalescence à l'île de Ré, des petits formats à la peinture à l'œuf. A partir de 1951, c'est la galerie Jeanne Bucher qui expose ces images sans titre qui tendent vers un paysagisme abstrait.

En 1954, Bissière redécouvre la peintre à l'huile et réalise, toujours pour la galerie Jeanne Bucher, la maquette de Cantique à Notre frère Soleil de François d'Assise. Gravé sur bois par Fiorini, puis imprimé en couleurs, l'ouvrage est tiré à 48 exemplaires, tous signés par Bissière et Fiorini.

En 2001, les éditions Ides et Calendes, publient le catalogue raisonné de l'œuvre de Roger Bissière et rendent ainsi hommage à l'initiateur de la peinture non figurative.
(sources : wikipedia.fr, bissiere.net).

Actuellement, la librairie Loliée propose :
  • Bissière - Saint François d'Assise. Cantique à notre frère soleil. Paris, Editions Jeanne Bucher, 1954, grand in-4, en feuilles, couverture de parchemin rempliée, étui. 11 boix originaux en couleurs de Bissière. Tirage à 48 exemplaires sur Auvergne, numérotés et signés par le graveur et l'artiste.

13 novembre 2007

La polyphonie Queneau

Erudit à l'esprit encyclopédique, Raymond Queneau s’intéresse aussi bien à la philosophie, aux mathématiques, qu'aux langues et à l’anthropologie. Son passage mitigé chez les Surréalistes qui se conclue sur une exclusion, ne le satisfait pas. Queneau relatera d’ailleurs de façon satirique son expérience dans Odile (1937). Après un voyage en Grèce dont la langue le passionne et son service en Algérie qui l'initie à l'arabe, Raymond Queneau prend rapidement conscience du danger de laisser la langue littéraire s'éloigner de la langue parlée. Rapprocher ces deux extrêmes devient alors son projet littéraire.

En 1933, paraît son premier livre, Chiendent, transposition en une langue "néo-française", à la fois classique et ludique, du Discours de la méthode de Descartes. L'ouvrage est récompensé du premier Prix littéraire des Deux-Magots. Queneau aime à truffer ses romans de références . Publié en 1947, Exercices de style (1947) roman composé de 99 mini-romans différents racontant la même anecdote, est son premier grand succès . L’ouvrage s’inspire de l'Art de la Fugue de J.S. Bach, entendu lors d'un concert en compagnie de son ami Michel Leiris. Dans Le Cheval Troyen (1963) Queneau s’inspire, cette fois, de l'oeuvre de Swift. Pour Le Dimanche de la vie (1952), chronique de la vie de banlieue, il emprunte son titre à Hegel.
Amoureux des sciences, Raymond Queneau s'applique aussi à créer des règles arithmétiques à la construction de ses œuvres. Avec Cent Mille Milliards de Poèmes (1961), il réussit un tour de force littéraire et éditorial. Ce livre offre au lecteur la possibilité de combiner lui-même des vers de façon à composer des poèmes répondant à la forme classique du sonnet régulier. Cent mille milliards est le nombre de combinaisons possibles calculé par Queneau : « C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre). »

En 1960, Queneau fonde avec François Le Lionnais, un groupe de recherche littéraire appelé l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle) auquel participeront Italo Calvino, Jacques Roubaud et Georges Perec, fils spirituel s'il en est. (Sources : www.wikipedia.fr, www.republique-des-lettres.fr)

Actuellement, la librairie Loliée propose :
  • Monuments. Paris, Editions du Moustié, 1948, in-4, en feuilles, broché, chemise cartonnée de l'éditeur. Edition originale ornée de 12 burins originaux de Jean-Paul Vroom.
  • Un Dimanche dans la vie. Paris, N.R.F., 1951, in-12, bradel demi-parchemin. Edition originale. Un des 160 exemplaires sur vélin pur fil.
  • Si tu t'imagines. Paris, N.R.F., 1952, in-12, broché. Edition collective en partie orginale. Un des 82 premiers exemplaires sur vélin pur fil.
  • Le Cheval Troyen. Visat, 1963, in-12 carré, en feuilles, emboitage. Edition originale ornée de 20 pointes sèches originales de Christiane Alanore. Exemplaire sur vélin d'Arches.
  • Les Fleurs Bleues. Paris, Gallimard, 1965, in-8, broché. Edition orginale. Un des 45 premiers exemplaires sur Hollande.
  • Le Vol d'Icare. Paris, Gallimard, 1968, in-8, broché. Edition originale. Un des 160 exemplaires sur vélin pur fil.
  • Battre la campagne. Paris, Gallimard, 1968, in-12, broché. Edition originale. Un des 105 exemplaires sur vélin pur fil.
  • Fendre les Flots. Paris, N.RF., [1969], in-12, broché. Un des 35 premiers exemplaires sur Hollande.

07 novembre 2007

La littérature vue par Gus Bofa

En 1923, Gus Bofa, illustrateur de l'entre-deux-guerres, publia, sous l'égide de son ami Roland Dorgelès qui signa la préface, un ouvrage de planches coloriées au pochoir : Synthèses littéraires et extra littéraires. Dans un avertissement, Bofa précise avec humour :
"Ce titre elliptique, quoiqu'il puisse signifier, s'applique assez inexactement aux dessins qu'il annonce. Un titre plus complet eût été : Synthèses, Analyses, Exégèses, Prothèses, Antithèses, Diathèses, Synopsies, Symboles, Paraboles, Impressions, Expressions et Divertissements littéraires."
Gus Bofa illustre, en 40 planches, quelques grands noms de la littérature : Proust, Dickens, Maupassant, Zola.




Actuellement, la librairie vous propose de Gus Bofa :
  • Synthèses littéraires et extra littéraires. Présentées par Roland Dorgèles. Paris, Éditions Mornay, 1923, in-8, broché. Edition originale. 40 portraits d'auteurs sur planches coloriées au pochoir Exemplaire sur vergé Blanc.
  • Le Cirque. Ving-quatre dessins gravés sur bois par Gus-Bofa. Préface de Pierre Mac-Orlan. Paris, Éditions de la Renaissance du Livre, s.d. [1923], in-8, broché, couverture rempliée.24 dessins gravés sur bois par Gus-Bofa.

29 octobre 2007

Grandville visionnaire

Jean-Ignace-Isidore Gérard, dit Jean-Jacques Grandville, est l'illustrateur qui aura marqué, de par son inventivité et son talent de caricaturiste, le mouvement romantique, à la fois littéraire et artistique, de la première moitié du XIXe siècle. Formé à Nancy, dans l'atelier de son père, miniaturiste et portraitiste, Grandville rejoint Paris à vingt ans. En 1829, il connait son premier succès avec Les Métamorphoses du jour, satire de la vie sociale et politique. A travers ses personnages hybrides, humains par le corps et animaux par la physionomie, Grandville raille les ridicules de son temps, et notamment la Monarchie de Juillet. Ses planches satiriques, pourtant prisées des éditeurs, déplaisaient à Adolphe Thiers qui fait promulguer, sous Louis-Philippe, une loi exigeant une autorisation préalable pour la publication de dessins.


A partir de 1835, Grandville illustre essentiellement des livres (Les Fables de La Fontaine, Les Voyages de Gulliver, Robinson Crusoë, les Fables de Florian, Don Quichotte, etc.). Grandville n'est jamais content de lui, dépense un temps incroyable sur chaque dessin. Il poursuit son exploration des êtres zoomorphes avec Scènes de la vie privée et publique des Animaux (1842). Il s'intéresse aussi aux rêves et aux visions. La fantaisie d'Un Autre Monde (1844), des Fleurs animées (1947) et des Etoiles (1849) déroutent le public qui n'y reconnait pas l'esprit satirique du caricaturiste et préfère des albums plus traditionnels comme celui des Cent proverbes (1845).
Dans les dernières années de sa vie, Grandville qui traverse de nombreux bouleversements personnels dont la perte d'un enfant, parle peu, découvre des formes étranges dans tout ce qui l'entoure. Ses accès de folie inquiètent ses contemporains.
Interné à l'asile d'aliénés de Vanves, Grandville meurt en 1847, à l'âge de quarante quatre ans, laissant derrière lui cet épitaphe : "Ci-gît Grandville, il aima tout, fit tout vivre, parler et marcher, seul, il ne sut pas faire son chemin".
Grandville montra durant toute sa carrière une faculté étonnante à transformer le quotidien en un monde fantastique. Sa prodigieuse imagination le désigne comme un précurseur des surréalistes.
(source : http://www.galerietroncin.com - wikipedia.fr).

Actuellement la Librairie Loliée propose :
  • Grandville - Swift. Voyages de Gulliver..., Paris, Fournier, Furne, 1838, 2 volumes in-8, reliure de l'époque demi-veau violet glacé.
  • Grandville. Scènes de la Vie Privée et Publique des Animaux, Paris, Hetzel et Paulin, 1842, 2 volumes grand in-8, relié demi-maroquin bleu à coins par Champs.
  • Grandville- Florian. Fables. Paris, J.J. Dubochet et Cie, 1842, in-8, reliure demi-maroquin à coins à grain long par Mercier.
  • Grandville. Un autre Monde. Paris, Fournier, 1844, in-4, relié demi-maroquin grenat à coins par Champs.
  • Grandville - Reybaud. Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale. Paris, Dubochet, 1846, grand in-8, demi-maroquin rouge à coins par Champs.
  • Grandville. Les Métamorphoses du jour, 1854, grand in-8, demi-maroquin rouge à coins par Hans Harper.

25 octobre 2007

Chronique d'automne

Nous remercions France Inter qui a apprécié le site de la librairie. Vous pouvez consulter la chronique de l'émission Blog à part en cliquant ici.

23 octobre 2007

Mémoires d'Outre-Tombe

Chateaubriand entame la rédaction de ses mémoires dès 1811, année de sa nomination à l'Académie Française. Il poursuivra la rédaction de ce vaste projet autobiographique pendant plus de trente ans. Il y traite des événements politiques et historiques de son temps et, à la manière de Rousseau dans ses Confessions, raconte les détails de sa vie privée, évoque ses aspirations personnelles. Dans le but d'éviter les biographies médiocres et les critiques de ses ennemis littéraires, Chateaubriand souhaitait faire paraitre son œuvre après sa mort et s'exprimer ainsi d'outre-tombe (il changera d'ailleurs le titre initial "Mémoires d'une vie"). Contraint par des problèmes financiers, il cède ses mémoires dès 1836 à une société qui lui assura un revenu convenable pour le reste de ses jours.


En 42 volumes publiés, les Mémoires d'Outre-Tombe (texte intégral) stigmatise la dualité de Chateaubriand. L'écrivain revendique une liberté de ton , exalte ses sentiments personnels avec lyrisme, alors que l'homme public établit une chronique de son époque qui voit l'avènement d'une démocratie à laquelle il s'oppose.
Si ses détracteurs lui reprochent un style ampoulé et une vanité excessive, Chateaubriand, de par sa description de la nature, son analyse des sentiments intérieurs et sa prose poétique, devient un modèle pour la génération des écrivains romantiques. Et la légende voudrait que Victor Hugo se soit exclamé, enfant : « Je veux être Chateaubriand ou rien ! ». (source : wikipedia.fr)

Actuellement, la librairie Loliée vous propose :
  • CHATEAUBRIAND (F.A. de). Mémoires d'Outre-Tombe. Paris, Eugène et Victor Penaud, 1849, 12 volumes, in-8, demi-veau glacé rouge, dos richement ornés de filets et motifs dorés et à froid, non rogné, couvertures et dos conservés. Edition originale. Exemplaire bien complet de la liste des souscripteurs et de la lettre de Chateaubriand à Delloye. Exemplaire exceptionnel avec se couvertures en parfait état, dans une fraîche reliure pastiche.

16 octobre 2007

Char et le monde de l'art

René Char, poète résistant, publie en 1946 ses Feuillets d’Hypnos, journal écrit pendant la deuxième guerre mondiale lorsqu’il combat dans les rangs des F.F.C. Il enchaine les publications et élargit son audience lorsqu’il rentre au catalogue Gallimard par l’intermédiaire de son ami Albert Camus. Provençal par naissance et par goût - Char ne quittera jamais sa région où il recevra ses amis et travaillera à ses textes. Les années 50 et 60 marquent la collaboration de Char avec les peintres et font preuve de son travail sur la réflexivité de la poésie et de la peinture. Sa rencontre avec Braque est essentielle. Char trouve le peintre qui lui permet d’incarner son langage autrement que par les mots. Les deux hommes collaborent sur les édition du Soleil des Eaux (1949), La Bibliothèque est en feu (1956) et Lettera Amorosa (1963).



La Bibliothèque est en feu (à l’origine un message codé de la Résistance pour annoncer un parachutage) est une édition originale paru en 1956 chez Broder. L’ouvrage montre le travail de réciprocité entre Braque et Char. Le texte est précédé d’une eau-forte, l’envol de cinq grands oiseaux qui se détache d’un fond bleu. A l’envol pictural de Braque et de ses oiseaux annonciateurs, résonne l’envol poétique de Char.

Après la mort de Braque, Char poursuit sa démarche d’inter-créativité avec Giacometti, Vieira da Silva, Miro, Zao Wou Ki. Char rendra d’ailleurs hommage à la peinture dans Le Monde de l'Art n'est pas le Monde du Pardon, édition originale de textes choisis et accompagnée de six estampes signées par des peintres contemporains amis de Char.
(source : http://www.gallimard.fr/catalog/Html/actu/char-jours.htm)

Actuellement, la Librairie Loliée peut vous proposer :
  • Braque (Georges) - Char (René) - La Bibliothèque est en feu. Paris, Broder, 1956, petit in-4, broché, chemise et étui de l’éditeur. Édition originale ornée d’une eau-forte originale en couleurs numérotée de Georges Braque. Tirage limité à 120 exemplaires signés par l’auteur et l’artiste. Exemplaire enrichi de 2 gravures originales, l'une en noir et l'autre en bleu (décomposition des couleurs) numérotées et signées par Braque.
  • Char (René) - Le Monde de l'art n'est pas le monde du pardon. (Paris), Maeght (1974), in-folio, en feuilles, emboîtage de l'éditeur. Edition originale ornée de nombreuses illustrations en noir et en couleurs. Tirage limité à 100 exemplaires, numérotées et signées par René Char et accompagnées de 6 estampes originales de Charbonnier, Wifredo Lam, Miro, Szenes, Vieira da Silva, Zao Wou Ki, justifiées et signées par les artistes.

10 octobre 2007

Art. Goût. Beauté

La Première Guerre mondiale a une grande influence sur l’évolution de la mode : l’absence des hommes modifie la place des femmes dans la société. Confrontées à de nouvelles responsabilités, les femmes souhaitent accéder à un nouveau style de vie. Fini le corset ! Les robes sont raccourcies, largement décolletées à l’arrière, la taille est peu marquée. Les grands créateurs de l’époque, comme Jean Patou, Jeanne Lanvin, ou le Britannique Molyneux, imposent une silhouette «à la garçonne». Les chapeaux lourdement ornés disparaissent au profit du chapeau cloche. La pratique des sports impose la création de tenues spéciales pour le tennis, le golf ou la montagne. Des accessoires viennent compléter les tenues.
En 1925, la grande exposition des arts décoratifs apporte un élan novateur sur la mode de l’après-guerre. Raoul Dufy dessine des modèles d’imprimés pour Bianchini Ferrier. Sonia Delaunay donne à Jacques Heim des modèles de broderie, Jean Dunand réalise, pour la modiste Agnès, des chapeaux faits de coquilles d’œuf arrangées comme des mosaïques.
(Source: Encarta)


Publiée dans les années 20 et 30, la revue A.G.B. est le reflet de cette époque Art déco qui sacre l’émancipation de la femme. Ces « feuillets de l’élégance féminine», comportant de nombreuses illustrations au pochoir, présentent différentes rubriques dont une chronique historique sur la mode féminine à travers les âges. Les articles, d'un style à la légèreté distinguée et parfois désuète, invitent au sourire : "Rien de de plus exquis, rien de plus délicieux, que les fines silhouettes des Parisiennes, habillées et chaussées de clair, évoluant sur les pelouses d'émeraude ou sous les vertes frondaisons des arbres."

Actuellement, la Librairie Loliée propose un choix de numéros.

02 octobre 2007

1 Cent life

One cent life est le résultat d’une démarche expérimentale et collective unique, initiée par Sam Francis, défenseur d’une nouvelle esthétique de la couleur, et qui regroupe des artistes en majorité américains et quelques noms européens. Francis recevait régulièrement des artistes dans son appartement de Manhattan dont Walasse Ting, réfugié de Chine continentale, qui écrivait des poèmes et peignait aussi bien du figuratif que de l’abstrait. C’est au cours d’une de ces soirées que germa l’idée de publier le livre illustré le plus international possible.



En 68 lithographies originales, l’ouvrage reflète les grands courants artistiques de l'époque : tachisme, mouvement CoBrA et, bien sûr, pop art.
One Cent life est devenu le manifeste d’une nouvelle génération de peintres et, désormais, une référence de l’histoire de la peinture moderne.
(source : http://prnewswire.co.uk/cgi/news/release?id=186065)


Actuellement , la librairie Loliée vous propose :
  • Ting (Wallasse). One Cent Life. Written by Wallace Ting, edited by Sam Francis, published by E. Kornfeld. Paris, Georges Girard, 1964, en feuilles, cartonnage en tissu et en couleurs de l’éditeur, chemise illustrée, étui. Tirage à 2000 exemplaires. 68 lithographies originales en couleurs par Pierre Alechinsky, Karel Appel, Alan Davie, Jim Dine, Sam Francis, Alfred Jensen, Asgar Jorn, Alfred Leslie, Roy Lichtenstein, Claes Oldenburg, Mel Ramos, Robert Rauschenberg, J.P. Riopelle, James Rosenquist, Saura, Walasse Ting, Bram Van Velde, Andy Warhol.

27 septembre 2007

Varia

En cette période de rentrée, la Librairie Loliée vous propose de consulter une liste Varia d'éditions originales et livres illustrés des 19ème et 20ème siècles.


N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez réserver un numéro.

20 septembre 2007

Scanreigh, techniques et mixité

D'abord enclin à l'abstraction minimaliste, Jean-Marc Scanreigh, enseignant aux Beaux-Arts de Nîmes, se tourne au début des années 80 vers la gravure et se passionne pour les techniques d'éditions. Son œuvre picturale s'enrichit (collage, matière mixte). Véritable dévoreur de techniques, il ne cesse de produire. Son œuvre gravée comporte 150 livres et pas moins d'un millier d'estampes, bois, linos, eaux-fortes, sérigraphies, phototypies.

" [...] L'assemblage, le puzzle, le palimpseste sont des procédés privilégiés pour moi : il me faut toujours un préalable pour travailler.
Longtemps ce fut des fonds froissés, aujourd'hui ce sont surtout des collages de mes propres estampes et pages de livres d'artiste. Je me réinvente une paroi rupestre avec des accidents de surfaces qui sont autant de défis à relever ou à exploiter. "
J.M. Scanreigh

La Librairie Loliée vous propose une sélection permanente de dessins de l'artiste.

A consulter : le blog de Jean-Marc Scanreigh.


12 septembre 2007

Le mystère Badia-Vilato

On sait peu de choses de Badia-Vilato, affichiste espagnol. Pendant la guerre civile , il travaille pour la CNT (Confédération National du Travail) et la FAI (Fédération Anarchiste Ibérique). Avec l'arrivée au pouvoir des Franquistes, il s'exile en France. Il œuvre pour la compagnie Air France et signe quelques-unes de leurs plus belles affiches. Il poursuit son engagement contre la répression franquiste en collaborant régulièrement à SIA (Solidarité Internationale Antifasciste) dont l'objectif est d'organiser l'entraide internationale avec l'Espagne. A la fin des années 50, il s'installe en Amérique du Sud où l'on perd sa trace.
L'ouvrage Images de l'Espagne Franquiste publié en 1947 à Paris par l'alliance Nationale des forces démocratiques d'Espagne, est représentatif de la production anarchiste anti franquiste des années 40. Sur un texte imprimé en trois langues - espagnol, français et anglais - du cinéaste Mateo Santos, Badia-Vilato propose des lithographies aux couleurs virulentes qui rappellent les travaux surréalistes. Pour preuve, les deux reproductions suivantes :

l'enseignement en Espagne : le joug et les flèches
vision de mort

Actuellement, la librairie Loliée peut vous proposer :
  • Badia-Vilato - Santos (Mateo). L'Alliance Nationale des forces démocratiques d'Espagne. Images de l'Espagne Franquiste. [Paris], s.é., 1947, in-4, en feuilles, couverture illustrée. Tirage à 1000 exemplaires. Un des 25 premiers exemplaires sur vélin du Marais orné de 12 lithographies à pleine page numérotées de Badia-Vilato.

03 septembre 2007

Le Boeuf sur le toit

Composé initialement pour agrémenter la bande son d'un film muet de Charlie Chaplin, Le Bœuf sur le toit trouve le succès lorsque Darius Milhaud transforme sa pièce musicale en une farce imaginée et réglée par Jean Cocteau et dont le décor est réalisé par Raoul Dufy. La première représentation se fait à Paris en 1920, en matinée, à la Comédie des Champs-Elysées. Cette "cinéma-symphonie sur des airs Sud-Américains" (le titre est d'ailleurs celui d'une ancien tango brésilien) séduit le public. Le décor est celui d'un bar qui voit circuler plusieurs personnages : un bookmaker, un nain, un boxeur, une femme habillée en homme, un policier qui se fait décapiter par les pales d'un ventilateur avant de ressusciter... On comptait parmi les premiers acteurs le trio des frères Fratellini, célèbres clowns du cirque Medrano. La chorégraphie était volontairement lente, en décalage avec le côté joyeux de l'accompagnement musical.
La même année, les Editions de la Sirène publie la partition, illustrée d'une lithographie de Raoul Dufy. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_B%C5%93uf_sur_le_toit_(Darius_Milhaud)

Actuellement, la librairie Loliée peut vous proposer :
  • [Cocteau - Milhaud - Dufy] - Le Boeuf sur le Toit. Edition originale de la préface de Jean Cocteau et premier tirage de la partition de Darius Milhaud. Lithographie originale de Dufy en fronstispice.

30 juillet 2007

fermeture annuelle

Chers lecteurs,
La librairie sera fermée du 31 juillet au 2 septembre.
Au plaisir de vous retrouver à la rentrée.

19 juillet 2007

Visages par Sartre, illustré par Wols

"Le malheur c'est que je ne vois pas mon visage - ou du moins, pas d'abord. Je le porte au devant de moi comme une confidence que j'ignore et ce sont, au contraire, les autres visages qui m'apprennent le mien. "
Dans ce court essai, Jean-Paul Sartre évoque le visage, masque primitif et changeant, expression d'un étrange soi-même remodelé par le regard des autres.
Wols rehausse le texte de quatre pointes-sèches, quatre visages fragmentés.
L'évidence de la rencontre Sartre/Wols saute aux yeux dans ce recueil par trop méconnu.



actuellement, la librairie peut vous proposer :
  • Sartre - Wols. Visages. Précédé de Portraits Officiels. Paris, Seghers, 1948, in-12, broché. 4 Pointes sèches de Wols. Exemplaire sur pa crèvecoeur du Marais.

09 juillet 2007

Albert Dupont, à la lettre

Albert Dupont, né en octobre 1951 à Hanoï, se définit comme explorateur de "l'Art-Rébus", du "Sens-Script". Sculptures, peintures, gravures,... Son oeuvre fouille la poétique du langage, désosse les mots, les recompose avec humour et humilité.

Après des études littéraires, Albert Dupont s'initie à la gravure en collaborant avec Georges Visat, l'éditeur des Surréalistes. Durant cette période, il se lie d'amitié avec le Peintre Matta et rencontre Isidore Isou, le théoricien de la Créativité. Il adhère alors au Lettrisme et dirige la revue du même nom. En 1976, il crée une autre revue, La Novation, et participe à la création de l'Association Internationale de le Lettre et du Signe.
Les poètes et artistes auxquels il se réfère sont, entre autres, Rimbaud, Baudelaire, Breton, Duchamp, Guy Debord... des êtres tournés vers une révolution "fou-rieuse".

La Librairie Loliée propose une sélection permanente de gravures de l'artiste.

28 juin 2007

Les Oeuvres de Molière

La première édition collective et complète des œuvres de Molière est publiée en 1682, neuf ans après la mort de l'auteur. «Avec l’aide discrète d’Armande Béjart, veuve de Molière, le comédien La Grange assuma la survie de la troupe. Armande lui remit tous les manuscrits des pièces non publiées et, en collaboration avec Vivot, amateur de Théâtre, ami personnel de Molière, il transmit à la postérité tous les ouvrages du maître disparu. » (in En Français dans le texte, n°119).
On trouve dans cette édition, en plus de la première édition des Oeuvres de Monsieur de Molière, qui date de 1674-1975, six pièces en originales : Don Garcie de Navarre, L’Impromptu de Versailles, Dom Juan, Mélicerte, Les Amans magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas.
Ouvrage important, cette édition, rare en reliure d'époque, se trouve souvent en reliure 19ème.

Actuellement, la librairie Loliée peut vous proposer :
  • MOLIERE - Les Oeuvres. Reveües, corrigées & augmentées. Enrichies de Figures en Taille-douce. Paris, Denys Thierry, Claude Barbin et Pierre Trabouillet, 1682, 8 volumes in-12, relié plein maroquin par M. Lortic. Premier tirage des 30 figures gravées en taille-douce par J. Sauvé d’après P. Brissart.

19 juin 2007

les Chants de Maldoror par Bernard Buffet

Les Chants de Maldoror d'Isidore Ducasse, ouvrage publié sous le pseudonyme du Comte de Lautréamont, est une oeuvre étonnante et atypique, qui a fasciné grand nombre de peintres parmi lesquels Savador Dali, René Magritte, Hans Bellmer et également Bernard Buffet.
Cette épopée en prose raconte le parcours de Maldoror, être surhumain et archange du Mal qui lutte contre le Créateur et commet des actes meurtriers où se révèlent son sadisme et son homosexualité (texte dans son intégralité ici).
Les illustrations de Buffet, qui place le personnage dans un environnement moderne, sont fortes, noires, parfois dérangeantes et ne peuvent laisser indifférent. Elles donnent à voir un des travaux les plus aboutis de l'artiste.
(source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Chants_de_Maldoror)

Actuellement à la librairie :
  • Buffet [Bernard) - Lautreamont (Comte de) - Les Chants de Maldoror. Paris, les Dix, 1952, 2 volumes in-4, en feuilles, chemise et étui. Tirage limité à 147 copies sur vélin blanc pur fil d'Arches, illustré de 125 pointes sèches originales de Bernard Buffet.

12 juin 2007

L'Image

Comme l’indique le frontispice du numéro spécimen, la revue L’Image “fondée en 1896, est publiée par la Société Corporative Française des graveurs sur bois, pour la conservation d’un art que les procédés mécaniques tendent à faire disparaître.”
Publiée de décembre 1896 à décembre 1897, cette revue est le reflet d’une époque charnière, fin de siècle, marquée par un renouveau tant artistique que décoratif. Chaque texte ou poème est encadré de motifs constitués d’éléments végétaux ou de scènes figuratives. Des artistes tels que Mucha, Georges de Feure, Pissaro et bien d'autres participèrent à ce projet. L’originalité de la démarche réside dans la volonté de faire d’une simple revue une oeuvre d’art, de briser la frontière entre écrivains, poètes, et artistes ornemanistes. Chaque numéro offre de nombreuses illustrations en noir et en couleurs, une extraordinaire variété d’arabesques, de frises, de lettres ornées et de fleurons.
L’Image constitue une nouvelle étape dans la renaissance ornementale, caractéristique du XIXe siècle. (source : http://mapage.noos.fr/bellerydesfontaines/l_image.htm)

Actuellement, la librairie Loliée peut vous proposer :
  • L'Image. Revue littéraire et artistique ornée de figures sur bois. Paris, Floury, 1896, décembre 1896 à décembre 1897, 12 fascicules et 1 numéro spécimen reliés en un volume in-4, couverture illustrée, chemise, étui. Chaque fascicule est bien complet des couvertures de ses livraisons.

02 juin 2007

Matisse et Les Fleurs du Mal

Classique par conscience et formation, moderne par intuition, Baudelaire, partagé entre ses propres convictions, construit le modèle d'une poésie exigeante et nouvelle dont le sommet est sans doute Les Fleurs du Mal (texte dans son intégralité ici). Lors de sa publication, le recueil fait l'objet d'un procès pour délit d’outrage à la morale publique et pour outrage à la morale religieuse, dernière accusation finalement abandonnée. Baudelaire paye une amende et se voit contraint de supprimer six pièces. L’édition suivante, de 1861, rajoute trente nouvelles œuvres. En 1866, Poulet-Malassis, l’éditeur de Baudelaire, réfugié en Belgique, publia sous le titre Les Épaves vingt-trois poèmes de Baudelaire dont les six pièces censurées. Pour cela, il sera condamné par le tribunal correctionnel de Lille. L’édition définitive et posthume de 1868 comprendra 151 poèmes, mais sans les poèmes interdits. Ceux-ci seront publiés, ainsi que ceux du recueil Les Épaves, à Bruxelles en 1869 dans un Complément aux Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.

En 1944, Matisse, à l’image de son ami Rouault qui a illustré Les Fleurs du Mal en 1927 pour l’éditeur Vollard, décide à son tour d’illustrer le célèbre recueil et en sélectionne 33 poèmes. L’ouvrage comprend en frontispice une lithographie originale, 33 photolithographies à pleines pages et 33 lettrines et 38 motifs décoratifs dont dix à pleines pages. Les dessins, pour la plupart des visages de femmes, comporte aussi les portraits de Baudelaire, d’Apollinaire et un autoportrait. Dans cet ouvrage finalement paru en 1947, le trait est aérien et léger, représentatif du goût du maître pour l’épure, de son génie pour la simplicité.
(Sources : www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Fleurs - http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Fleurs_du_mal)


Actuellement, la librairie Loliée peut vous proposer :
  • [Matisse] - Baudelaire - Les Fleurs du Mal. Paris, La Bibliothèque Française, 1947, tirage à 120 exemplaires, signé par l'artiste
  • Baudelaire - les Fleurs du Mal. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1860, in-12, relié. Edition originale avec la premièe couverture.

24 mai 2007

Paul Morand, une vie de voyages

Paul Morand est né à Paris le 13 mars 1888. Fils unique du haut fonctionnaire et artiste Eugène Morand, il est élevé dans l’esprit chrétien. Il évolue dans un milieu bourgeois. Ses parents fréquentent Sarah Bernhardt, Lord Douglas et Oscar Wilde qui apprécie tout particulièrement la vivacité d’esprit du jeune Paul. Lorsqu’il rate son baccalauréat de philosophie, son père engage comme répétiteur un jeune normalien, Jean Giraudoux. Morand et Giraudoux se lient rapidement d’amitié. Après des études à l’École libre des Sciences politiques, Paul Morand est reçu au concours des ambassades et devient diplomate.
Il est en poste à Londres lorsque la guerre de 1914 éclate. Bien que mobilisé, Morand reste en Angleterre jusqu’en 1916. En 1917, il travaille tour à tour au cabinet des Affaire Étrangères, à l’ambassade de Rome et de Madrid. Sous l’influence de Valery Larbaud, Morand se met à pratiquer le « nomadisme littéraire ». Il rencontre les Surréalistes, écrit deux recueils de poèmes. Il publie ensuite Tendres Stocks, recueil de nouvelles londoniennes préfacé par Marcel Proust. C’est en 1922 qu’il connaît la célébrité avec Ouvert la nuit, puis, un an plus tard, Fermé la nuit. Suivirent de nombreux ouvrages, chroniques qui évoquent les lieux que Morand a traversés : l’Europe, Bien sûr, amis aussi l’Afrique, les États-unis, les Indes.
Morand réintègre les Affaires Étrangères en 1938. Il est responsable de la mission de guerre économique à Londres lors de la défaite de1940. Rentré en France et malgré une retraite forcée, Morand se rapproche du gouvernement de Vichy, et publie en 1941 Chroniques de l'homme maigre, livre d'orientation maréchaliste. De cette période datent aussi Propos des 52 semaines, L'Homme pressé, Excursions immobiles. En 1943, il est nommé Ministre de France à Bucarest puis ambassadeur à Berne. Il doit quitter son poste après la rupture de la Suisse avec le gouvernement de Vichy. Il est ensuite révoqué par le gouvernement provisoire. Commence une période d’exil pendant laquelle Morand vit en Suisse et en Espagne. Il se consacre à la poursuite de son œuvre et publie Le Dernier Jour de l'Inquisition, Le Coucou et le Roitelet, L'Eau sous les ponts, Hécate et ses chiens, La Folle amoureuse, Fin de siècle, Nouvelles d'une vie, Les Écarts amoureux.
Admiré par la jeune génération des Hussards de l'après-guerre (Roger Nimier, Michel Déon, Antoine Blondin, Jacques Laurent), Paul Morand connaît un regain d'influence. En 1953, il est réintégré dans l'administration et prendra sa retraite en 1955. Il construit une œuvre plus varié faite de nouvelles, d’essaies et de portraits. En 1971, il publie le très émouvant Venises, l’un de ces derniers livres.
Paul Morand, qui s'était porté une première fois candidat à l'Académie française dès avant la guerre et n'avait obtenu que 6 voix au fauteuil Cambon en 1936, est de nouveau candidat en 1958. Sa candidature soulève l'hostilité des gaullistes et donner lieu à une séance de vote houleuse qui se termina par une suspension du scrutin. Ce n'est qu'en 1968 que le général de Gaulle consent à une nouvelle candidature. Morand remporte le fauteuil de Maurice Garçon à l’âge de quatre-vingts ans. Exceptionnellement, il n'y eut pas de visite d'investiture à l'Élysée.
Paul Morand décède le 23 juillet 1976.
Sources : http://www.academie-francaise.fr/Immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=637, Bibliographie des Auteurs Modernes par H. Talvart et J. Place.

Actuellement la Librairie Loliée peut vous proposer

En Editions originales brochées :
  • 1924 La Fleur Double
  • 1929 Ma Légende – Le Rhône en Hydroglisseur
  • 1930 Champions du Monde
  • 1931 Papiers d’Identité – 1900
  • 1932 Air Indien
  • 1933 Rococo
  • 1935 Bucarest
  • 1936 Les Extravagants – La Route des Indes
  • 1947 Montociel Rajah aux grandes Indes
  • 1954 L'Eau sous les Ponts
En illustrés Modernes :
  • 1924 Tendres Stocks illustré par Chas-Laborde
  • 1925 Fermé La Nuit illustré par Pascin
  • 1950 Rues et Visages de New-York illustré par Chas-Laborde