Paul Morand est né à Paris le 13 mars 1888. Fils unique du haut fonctionnaire et artiste Eugène Morand, il est élevé dans l’esprit chrétien. Il évolue dans un milieu bourgeois. Ses parents fréquentent Sarah Bernhardt, Lord Douglas et Oscar Wilde qui apprécie tout particulièrement la vivacité d’esprit du jeune Paul. Lorsqu’il rate son baccalauréat de philosophie, son père engage comme répétiteur un jeune normalien, Jean Giraudoux. Morand et Giraudoux se lient rapidement d’amitié. Après des études à l’École libre des Sciences politiques, Paul Morand est reçu au concours des ambassades et devient diplomate.
Il est en poste à Londres lorsque la guerre de 1914 éclate. Bien que mobilisé, Morand reste en Angleterre jusqu’en 1916. En 1917, il travaille tour à tour au cabinet des Affaire Étrangères, à l’ambassade de Rome et de Madrid. Sous l’influence de Valery Larbaud, Morand se met à pratiquer le « nomadisme littéraire ». Il rencontre les Surréalistes, écrit deux recueils de poèmes. Il publie ensuite Tendres Stocks, recueil de nouvelles londoniennes préfacé par Marcel Proust. C’est en 1922 qu’il connaît la célébrité avec Ouvert la nuit, puis, un an plus tard, Fermé la nuit. Suivirent de nombreux ouvrages, chroniques qui évoquent les lieux que Morand a traversés : l’Europe, Bien sûr, amis aussi l’Afrique, les États-unis, les Indes.
Morand réintègre les Affaires Étrangères en 1938. Il est responsable de la mission de guerre économique à Londres lors de la défaite de1940. Rentré en France et malgré une retraite forcée, Morand se rapproche du gouvernement de Vichy, et publie en 1941 Chroniques de l'homme maigre, livre d'orientation maréchaliste. De cette période datent aussi Propos des 52 semaines, L'Homme pressé, Excursions immobiles. En 1943, il est nommé Ministre de France à Bucarest puis ambassadeur à Berne. Il doit quitter son poste après la rupture de la Suisse avec le gouvernement de Vichy. Il est ensuite révoqué par le gouvernement provisoire. Commence une période d’exil pendant laquelle Morand vit en Suisse et en Espagne. Il se consacre à la poursuite de son œuvre et publie Le Dernier Jour de l'Inquisition, Le Coucou et le Roitelet, L'Eau sous les ponts, Hécate et ses chiens, La Folle amoureuse, Fin de siècle, Nouvelles d'une vie, Les Écarts amoureux.
Admiré par la jeune génération des Hussards de l'après-guerre (Roger Nimier, Michel Déon, Antoine Blondin, Jacques Laurent), Paul Morand connaît un regain d'influence. En 1953, il est réintégré dans l'administration et prendra sa retraite en 1955. Il construit une œuvre plus varié faite de nouvelles, d’essaies et de portraits. En 1971, il publie le très émouvant Venises, l’un de ces derniers livres.
Paul Morand, qui s'était porté une première fois candidat à l'Académie française dès avant la guerre et n'avait obtenu que 6 voix au fauteuil Cambon en 1936, est de nouveau candidat en 1958. Sa candidature soulève l'hostilité des gaullistes et donner lieu à une séance de vote houleuse qui se termina par une suspension du scrutin. Ce n'est qu'en 1968 que le général de Gaulle consent à une nouvelle candidature. Morand remporte le fauteuil de Maurice Garçon à l’âge de quatre-vingts ans. Exceptionnellement, il n'y eut pas de visite d'investiture à l'Élysée.
Paul Morand décède le 23 juillet 1976.
Sources : http://www.academie-francaise.fr/Immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=637, Bibliographie des Auteurs Modernes par H. Talvart et J. Place.Morand réintègre les Affaires Étrangères en 1938. Il est responsable de la mission de guerre économique à Londres lors de la défaite de1940. Rentré en France et malgré une retraite forcée, Morand se rapproche du gouvernement de Vichy, et publie en 1941 Chroniques de l'homme maigre, livre d'orientation maréchaliste. De cette période datent aussi Propos des 52 semaines, L'Homme pressé, Excursions immobiles. En 1943, il est nommé Ministre de France à Bucarest puis ambassadeur à Berne. Il doit quitter son poste après la rupture de la Suisse avec le gouvernement de Vichy. Il est ensuite révoqué par le gouvernement provisoire. Commence une période d’exil pendant laquelle Morand vit en Suisse et en Espagne. Il se consacre à la poursuite de son œuvre et publie Le Dernier Jour de l'Inquisition, Le Coucou et le Roitelet, L'Eau sous les ponts, Hécate et ses chiens, La Folle amoureuse, Fin de siècle, Nouvelles d'une vie, Les Écarts amoureux.
Admiré par la jeune génération des Hussards de l'après-guerre (Roger Nimier, Michel Déon, Antoine Blondin, Jacques Laurent), Paul Morand connaît un regain d'influence. En 1953, il est réintégré dans l'administration et prendra sa retraite en 1955. Il construit une œuvre plus varié faite de nouvelles, d’essaies et de portraits. En 1971, il publie le très émouvant Venises, l’un de ces derniers livres.
Paul Morand, qui s'était porté une première fois candidat à l'Académie française dès avant la guerre et n'avait obtenu que 6 voix au fauteuil Cambon en 1936, est de nouveau candidat en 1958. Sa candidature soulève l'hostilité des gaullistes et donner lieu à une séance de vote houleuse qui se termina par une suspension du scrutin. Ce n'est qu'en 1968 que le général de Gaulle consent à une nouvelle candidature. Morand remporte le fauteuil de Maurice Garçon à l’âge de quatre-vingts ans. Exceptionnellement, il n'y eut pas de visite d'investiture à l'Élysée.
Paul Morand décède le 23 juillet 1976.
Actuellement la Librairie Loliée peut vous proposer
En Editions originales brochées :
- 1924 La Fleur Double
- 1929 Ma Légende – Le Rhône en Hydroglisseur
- 1930 Champions du Monde
- 1931 Papiers d’Identité – 1900
- 1932 Air Indien
- 1933 Rococo
- 1935 Bucarest
- 1936 Les Extravagants – La Route des Indes
- 1947 Montociel Rajah aux grandes Indes
- 1954 L'Eau sous les Ponts
- 1924 Tendres Stocks illustré par Chas-Laborde
- 1925 Fermé La Nuit illustré par Pascin
- 1950 Rues et Visages de New-York illustré par Chas-Laborde