29 octobre 2007

Grandville visionnaire

Jean-Ignace-Isidore Gérard, dit Jean-Jacques Grandville, est l'illustrateur qui aura marqué, de par son inventivité et son talent de caricaturiste, le mouvement romantique, à la fois littéraire et artistique, de la première moitié du XIXe siècle. Formé à Nancy, dans l'atelier de son père, miniaturiste et portraitiste, Grandville rejoint Paris à vingt ans. En 1829, il connait son premier succès avec Les Métamorphoses du jour, satire de la vie sociale et politique. A travers ses personnages hybrides, humains par le corps et animaux par la physionomie, Grandville raille les ridicules de son temps, et notamment la Monarchie de Juillet. Ses planches satiriques, pourtant prisées des éditeurs, déplaisaient à Adolphe Thiers qui fait promulguer, sous Louis-Philippe, une loi exigeant une autorisation préalable pour la publication de dessins.


A partir de 1835, Grandville illustre essentiellement des livres (Les Fables de La Fontaine, Les Voyages de Gulliver, Robinson Crusoë, les Fables de Florian, Don Quichotte, etc.). Grandville n'est jamais content de lui, dépense un temps incroyable sur chaque dessin. Il poursuit son exploration des êtres zoomorphes avec Scènes de la vie privée et publique des Animaux (1842). Il s'intéresse aussi aux rêves et aux visions. La fantaisie d'Un Autre Monde (1844), des Fleurs animées (1947) et des Etoiles (1849) déroutent le public qui n'y reconnait pas l'esprit satirique du caricaturiste et préfère des albums plus traditionnels comme celui des Cent proverbes (1845).
Dans les dernières années de sa vie, Grandville qui traverse de nombreux bouleversements personnels dont la perte d'un enfant, parle peu, découvre des formes étranges dans tout ce qui l'entoure. Ses accès de folie inquiètent ses contemporains.
Interné à l'asile d'aliénés de Vanves, Grandville meurt en 1847, à l'âge de quarante quatre ans, laissant derrière lui cet épitaphe : "Ci-gît Grandville, il aima tout, fit tout vivre, parler et marcher, seul, il ne sut pas faire son chemin".
Grandville montra durant toute sa carrière une faculté étonnante à transformer le quotidien en un monde fantastique. Sa prodigieuse imagination le désigne comme un précurseur des surréalistes.
(source : http://www.galerietroncin.com - wikipedia.fr).

Actuellement la Librairie Loliée propose :
  • Grandville - Swift. Voyages de Gulliver..., Paris, Fournier, Furne, 1838, 2 volumes in-8, reliure de l'époque demi-veau violet glacé.
  • Grandville. Scènes de la Vie Privée et Publique des Animaux, Paris, Hetzel et Paulin, 1842, 2 volumes grand in-8, relié demi-maroquin bleu à coins par Champs.
  • Grandville- Florian. Fables. Paris, J.J. Dubochet et Cie, 1842, in-8, reliure demi-maroquin à coins à grain long par Mercier.
  • Grandville. Un autre Monde. Paris, Fournier, 1844, in-4, relié demi-maroquin grenat à coins par Champs.
  • Grandville - Reybaud. Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale. Paris, Dubochet, 1846, grand in-8, demi-maroquin rouge à coins par Champs.
  • Grandville. Les Métamorphoses du jour, 1854, grand in-8, demi-maroquin rouge à coins par Hans Harper.

25 octobre 2007

Chronique d'automne

Nous remercions France Inter qui a apprécié le site de la librairie. Vous pouvez consulter la chronique de l'émission Blog à part en cliquant ici.

23 octobre 2007

Mémoires d'Outre-Tombe

Chateaubriand entame la rédaction de ses mémoires dès 1811, année de sa nomination à l'Académie Française. Il poursuivra la rédaction de ce vaste projet autobiographique pendant plus de trente ans. Il y traite des événements politiques et historiques de son temps et, à la manière de Rousseau dans ses Confessions, raconte les détails de sa vie privée, évoque ses aspirations personnelles. Dans le but d'éviter les biographies médiocres et les critiques de ses ennemis littéraires, Chateaubriand souhaitait faire paraitre son œuvre après sa mort et s'exprimer ainsi d'outre-tombe (il changera d'ailleurs le titre initial "Mémoires d'une vie"). Contraint par des problèmes financiers, il cède ses mémoires dès 1836 à une société qui lui assura un revenu convenable pour le reste de ses jours.


En 42 volumes publiés, les Mémoires d'Outre-Tombe (texte intégral) stigmatise la dualité de Chateaubriand. L'écrivain revendique une liberté de ton , exalte ses sentiments personnels avec lyrisme, alors que l'homme public établit une chronique de son époque qui voit l'avènement d'une démocratie à laquelle il s'oppose.
Si ses détracteurs lui reprochent un style ampoulé et une vanité excessive, Chateaubriand, de par sa description de la nature, son analyse des sentiments intérieurs et sa prose poétique, devient un modèle pour la génération des écrivains romantiques. Et la légende voudrait que Victor Hugo se soit exclamé, enfant : « Je veux être Chateaubriand ou rien ! ». (source : wikipedia.fr)

Actuellement, la librairie Loliée vous propose :
  • CHATEAUBRIAND (F.A. de). Mémoires d'Outre-Tombe. Paris, Eugène et Victor Penaud, 1849, 12 volumes, in-8, demi-veau glacé rouge, dos richement ornés de filets et motifs dorés et à froid, non rogné, couvertures et dos conservés. Edition originale. Exemplaire bien complet de la liste des souscripteurs et de la lettre de Chateaubriand à Delloye. Exemplaire exceptionnel avec se couvertures en parfait état, dans une fraîche reliure pastiche.

16 octobre 2007

Char et le monde de l'art

René Char, poète résistant, publie en 1946 ses Feuillets d’Hypnos, journal écrit pendant la deuxième guerre mondiale lorsqu’il combat dans les rangs des F.F.C. Il enchaine les publications et élargit son audience lorsqu’il rentre au catalogue Gallimard par l’intermédiaire de son ami Albert Camus. Provençal par naissance et par goût - Char ne quittera jamais sa région où il recevra ses amis et travaillera à ses textes. Les années 50 et 60 marquent la collaboration de Char avec les peintres et font preuve de son travail sur la réflexivité de la poésie et de la peinture. Sa rencontre avec Braque est essentielle. Char trouve le peintre qui lui permet d’incarner son langage autrement que par les mots. Les deux hommes collaborent sur les édition du Soleil des Eaux (1949), La Bibliothèque est en feu (1956) et Lettera Amorosa (1963).



La Bibliothèque est en feu (à l’origine un message codé de la Résistance pour annoncer un parachutage) est une édition originale paru en 1956 chez Broder. L’ouvrage montre le travail de réciprocité entre Braque et Char. Le texte est précédé d’une eau-forte, l’envol de cinq grands oiseaux qui se détache d’un fond bleu. A l’envol pictural de Braque et de ses oiseaux annonciateurs, résonne l’envol poétique de Char.

Après la mort de Braque, Char poursuit sa démarche d’inter-créativité avec Giacometti, Vieira da Silva, Miro, Zao Wou Ki. Char rendra d’ailleurs hommage à la peinture dans Le Monde de l'Art n'est pas le Monde du Pardon, édition originale de textes choisis et accompagnée de six estampes signées par des peintres contemporains amis de Char.
(source : http://www.gallimard.fr/catalog/Html/actu/char-jours.htm)

Actuellement, la Librairie Loliée peut vous proposer :
  • Braque (Georges) - Char (René) - La Bibliothèque est en feu. Paris, Broder, 1956, petit in-4, broché, chemise et étui de l’éditeur. Édition originale ornée d’une eau-forte originale en couleurs numérotée de Georges Braque. Tirage limité à 120 exemplaires signés par l’auteur et l’artiste. Exemplaire enrichi de 2 gravures originales, l'une en noir et l'autre en bleu (décomposition des couleurs) numérotées et signées par Braque.
  • Char (René) - Le Monde de l'art n'est pas le monde du pardon. (Paris), Maeght (1974), in-folio, en feuilles, emboîtage de l'éditeur. Edition originale ornée de nombreuses illustrations en noir et en couleurs. Tirage limité à 100 exemplaires, numérotées et signées par René Char et accompagnées de 6 estampes originales de Charbonnier, Wifredo Lam, Miro, Szenes, Vieira da Silva, Zao Wou Ki, justifiées et signées par les artistes.

10 octobre 2007

Art. Goût. Beauté

La Première Guerre mondiale a une grande influence sur l’évolution de la mode : l’absence des hommes modifie la place des femmes dans la société. Confrontées à de nouvelles responsabilités, les femmes souhaitent accéder à un nouveau style de vie. Fini le corset ! Les robes sont raccourcies, largement décolletées à l’arrière, la taille est peu marquée. Les grands créateurs de l’époque, comme Jean Patou, Jeanne Lanvin, ou le Britannique Molyneux, imposent une silhouette «à la garçonne». Les chapeaux lourdement ornés disparaissent au profit du chapeau cloche. La pratique des sports impose la création de tenues spéciales pour le tennis, le golf ou la montagne. Des accessoires viennent compléter les tenues.
En 1925, la grande exposition des arts décoratifs apporte un élan novateur sur la mode de l’après-guerre. Raoul Dufy dessine des modèles d’imprimés pour Bianchini Ferrier. Sonia Delaunay donne à Jacques Heim des modèles de broderie, Jean Dunand réalise, pour la modiste Agnès, des chapeaux faits de coquilles d’œuf arrangées comme des mosaïques.
(Source: Encarta)


Publiée dans les années 20 et 30, la revue A.G.B. est le reflet de cette époque Art déco qui sacre l’émancipation de la femme. Ces « feuillets de l’élégance féminine», comportant de nombreuses illustrations au pochoir, présentent différentes rubriques dont une chronique historique sur la mode féminine à travers les âges. Les articles, d'un style à la légèreté distinguée et parfois désuète, invitent au sourire : "Rien de de plus exquis, rien de plus délicieux, que les fines silhouettes des Parisiennes, habillées et chaussées de clair, évoluant sur les pelouses d'émeraude ou sous les vertes frondaisons des arbres."

Actuellement, la Librairie Loliée propose un choix de numéros.

02 octobre 2007

1 Cent life

One cent life est le résultat d’une démarche expérimentale et collective unique, initiée par Sam Francis, défenseur d’une nouvelle esthétique de la couleur, et qui regroupe des artistes en majorité américains et quelques noms européens. Francis recevait régulièrement des artistes dans son appartement de Manhattan dont Walasse Ting, réfugié de Chine continentale, qui écrivait des poèmes et peignait aussi bien du figuratif que de l’abstrait. C’est au cours d’une de ces soirées que germa l’idée de publier le livre illustré le plus international possible.



En 68 lithographies originales, l’ouvrage reflète les grands courants artistiques de l'époque : tachisme, mouvement CoBrA et, bien sûr, pop art.
One Cent life est devenu le manifeste d’une nouvelle génération de peintres et, désormais, une référence de l’histoire de la peinture moderne.
(source : http://prnewswire.co.uk/cgi/news/release?id=186065)


Actuellement , la librairie Loliée vous propose :
  • Ting (Wallasse). One Cent Life. Written by Wallace Ting, edited by Sam Francis, published by E. Kornfeld. Paris, Georges Girard, 1964, en feuilles, cartonnage en tissu et en couleurs de l’éditeur, chemise illustrée, étui. Tirage à 2000 exemplaires. 68 lithographies originales en couleurs par Pierre Alechinsky, Karel Appel, Alan Davie, Jim Dine, Sam Francis, Alfred Jensen, Asgar Jorn, Alfred Leslie, Roy Lichtenstein, Claes Oldenburg, Mel Ramos, Robert Rauschenberg, J.P. Riopelle, James Rosenquist, Saura, Walasse Ting, Bram Van Velde, Andy Warhol.