Le milieu du XIXe siècle voit éclore en France un engouement pour l'occultisme et le spiritisme importé des États-Unis. De nombreuses associations à caractères ésotériques fleurissent dont l'ordre kabbalistique de la Rose-Croix fondé en 1889 par Stanislas de Guaita et Joséphin Péladan. Ce dernier, jeune auteur aux allures d'excentrique, s'est fait connaître avec la parution en 1884 du Vice Suprême. Dans ce premier roman, Péladan dénonce la société matérialiste moderne, fustige le naturalisme à la Zola et propose un renouveau artistique par les voies du romantisme et de l'occultisme. Si le personnage est parfois moqué, son talent et son discours séduisent quelques grandes figures de l'époque : Barbey d'Aurevilly qui rédige d'ailleurs la préface du Vice Suprême, Erik Satie et Claude Debussy, tous deux membres de l'Ordre de la Rose-Croix (Satie fut le compositeur officiel de l'Ordre). Rapidement, le catholicisme virulent de Péladan provoque la rupture avec Stanislas de Guaita.
En 1890, Péladan, qui se fait alors appeler le Sâr Mérodack Joséphin Péladan, crée une société dissidente, l’Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Temple et du Graal. En 1892, il organise le premier Salon de la Rose-Croix à la galerie parisienne Durand-Ruel. Parmi les artistes exposés : Armand Point, Fernand Khnopff, ou Alexandre Séon. En 1897, après le sixième et dernier salon de la Rose-Croix, Péladan met à un terme à ses activités, estimant que ses positions ont été transmises et reconnues. Il s'assagit, rédige des critiques d'art qui lui permettent subsister et meurt dans l'oubli en 1918.
Le personnage fantasque du Sâr marque de son empreinte le XIXe siècle, mais cache encore trop la qualité d'écrivain de Joséphin Peladan.
En 1890, Péladan, qui se fait alors appeler le Sâr Mérodack Joséphin Péladan, crée une société dissidente, l’Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Temple et du Graal. En 1892, il organise le premier Salon de la Rose-Croix à la galerie parisienne Durand-Ruel. Parmi les artistes exposés : Armand Point, Fernand Khnopff, ou Alexandre Séon. En 1897, après le sixième et dernier salon de la Rose-Croix, Péladan met à un terme à ses activités, estimant que ses positions ont été transmises et reconnues. Il s'assagit, rédige des critiques d'art qui lui permettent subsister et meurt dans l'oubli en 1918.
Le personnage fantasque du Sâr marque de son empreinte le XIXe siècle, mais cache encore trop la qualité d'écrivain de Joséphin Peladan.
Frontispice de F. Rops |
- Le Vice suprême. Préface deJules Barbey d’Aurevilly. Frontispice de Félicien Rops. Paris, Librairie des Auteurs Modernes, 1884, in-12, demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos conservés (Blanchetière). Édition originale. Frontispice de Félicien Rops, préface de Barbey d’Aurevilly.
- Sémiramis. S.l. [Beauvais], s.d. [Imprimerie professionnelle], s.d. [après 1896], in-4, broché. Édition originale. Exemplaire sur Japon. Appartenant au cycle des œuvres écrites sur des thèmes classiques revisités par Péladan, Sémiramis, pièce écrite par Sarah Bernhardt, fut jouée pour la première fois en plein air dans les arènes d’Orange.
- La Philosophie de Léonard de Vinci d’après ses manuscrits. Paris, Félix Alcan, 1910,in-12, demi-basane maroquinée noire à coins, dentelles à froid sur les plats, dos lisse orné de filets et motifs dorés, couverture conservée (reliure d’époque). Édition originale dont il n’a pas été tiré de grand papier.