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Vicente Huidobro (1893-1948), poète issu de l'aristocratie chilienne, publie ses premiers texte au tout début des années 1910. En 1916, il rejoint l'Europe avec femme et enfants et navigue entre Paris et Madrid. Il fréquente les Surréalistes et l'avant-garde espagnole. Refusant l'autorité d'André Breton, il commence à théoriser le Créationnisme, mouvement qui milite pour une poésie libérée de toute référence, totalement inventée :"Créer un poème en empruntant à la vie ses motifs et en les transformant pour leur donner une vie nouvelle indépendante (...) Rien d'anecdotique ni de descriptif (...) Faire un poème comme la nature fait un arbre". [in Manifestes, p.49, éditions de la Revue Mondiale, 1925].
En 1877, Léon Bloy écrit La Chevalière de la Mort, un de ses premiers textes. Cette mince étude ne parait qu'en 1891, dans une revue de Gand et sous un tirage limité à 100 exemplaires. Bloy, à la manière de Thomas Carlyle, dont il admire le sens de l'histoire, essaie de poser un regard visionnaire et mystique sur la figure de Marie-Antoinette : "Marie-Antoinette n'est ni profondément touchante, elle ne s'empare des âmes avec une si souveraine puissance d'émotion que parce qu'elle n'est pas une sainte." Le ton est souvent provocateur et humoristique : "Quand à cette pauvre Marie-Antoinette, elle vint en France comme ce délicieux arc-en-ciel du matin qui présage dit-on, le mauvais temps". Il qualifie Louis XVI de ce "Rien des Lys" et poursuit : "Marie-Antoinette couchée pendant vingt ans en travers du cœur de Louis XVI, comme le Prophète sur le cadavre de l'enfant mort pour le ressusciter, n'en put jamais obtenir cette palpitation de généreuse fureur qui aurait peut-être suffi pour dégonfler la vessie du bavardage révolutionnaire et, dans tous les cas, aurait honoré, du moins, sa pauvre mémoire."