29 octobre 2009

Les illustres graffitis de l'hôtel des Haricots

Albert de Lasalle (1833-1886), chroniqueur musical à l'hebdomadaire Le Monde Illustré et spécialiste de l'art lyrique, publie en 1864 un singulier ouvrage sur l'hôtel des Haricots. Ce lieu est d'abord un collège religieux qui reçut ce surnom de ses élèves en raison de la maigre nourriture servie à table. En 1792, le bâtiment devient la prison de la Garde Nationale. Après la Révolution, la prison est transférée à l'hôtel de Bazancourt. Le nouveau régime carcéral fait de cette prison où il fait bon boire et chanter une maison tapageuse. Naît ainsi le mythe de l'hôtel des Haricots. L'endroit accueille des hôtes prestigieux dont Alfred de Musset, Théophile Gautier, Théodore de Banville, Honoré de Balzac qui y fit plusieurs séjours notamment pour ne pas avoir répondu à ses obligations militaire. En 1837, la prison est une nouvelle fois transférée dans une ancienne grange à blé du quartier de L'Arsenal. C'est de ce dernier hôtel dont nous parle Albert de Lasalle. Il retranscrit les inscriptions trouvées sur les murs des "Cellules des artistes". Il commente également les 70 dessins reproduits par le graveur Edmond Morin (1824-1182). L'ensemble de l'ouvrage alternent ainsi des graffitis, des poèmes, des chansons, des partitions.

Actuellement, la librairie Loliée propose :
  • Morin (Edmond) - Lasalle (Albert de). L'Hôtel des haricots. Maison d'arrêt de la garde nationale de Paris. Paris, Dentu, s.d. [1864], in-8, demi-chagrin havane (reliure de l’époque). Édition ornée de 70 dessins, en noir, par Edmond Morin. Page 151 chiffrée 153.