
Une nuit, Charles, désormais médecin de campagne, est appelé pour soigner une fracture, par chance, "simple". Il rencontre ainsi Emma et son père, le blessé. Veuf d'un premier mariage malheureux, Charles tombe sous le charme d'Emma. C'est par lui que l'on découvre cette jeune femme au teint pâle "dont le regard arrivait franchement à vous avec une hardiesse candide". Après une cour dont la dimension romantique qui trouble Emma est surtout le reflet de la maladresse et de l'inexpérience de Charles, le mariage est rapidement décidé. En homme heureux, M. Bovary s'empâte dans un quotidien confortable, quant à Madame... après tout juste cinquante pages, la problématique tombe comme un couperet : "Avant qu'elle ne se mariât, elle [Emma] avait cru avoir de l'amour ; mais le bonheur qui aurait dû résulter de cet amour n'étant pas venu, il fallait qu'elle se fût trompée, songeait-elle. Et Emma cherchait à savoir ce que l'on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d'ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres".
Actuellement, la librairie Loliée propose :
- Flaubert (Gustave). Madame Bovary. Mœurs de province. Paris, Michel Lévy Frères, 1857, 2 tomes reliés en un volume, in-12, plein maroquin rouge, dos à nerfs, plats ornés d’un quadruple filet doré, encadrement intérieur orné de même, tranches dorées sur témoins, couvertures conservées, étui (Chambolle-Duru). Édition originale. Exemplaire de premier tirage.