Proche de Hugo et de Gautier, ami de Baudelaire qui salua son talent dès la publication de son premier recueil, Les Cariatides, Théodore de Banville s'oppose à la poésie réaliste et rejette la dérive du romantisme vers une style facile et larmoyant. Pour lui, la beauté poétique passe par un travail sans cesse perfectible sur le langage. Il qualifie d'ailleurs ses recueils d'études lyriques. Tant par ses thèmes que par son obsession de la pureté formelle, il devient l'un des chefs de file des Parnassiens. Son œuvre imposante - 17 recueils de poésies, des pièces en vers, des parutions dans des périodiques - reste un modèle pour bon nombre de poètes de la deuxième moitié du 19ième siècle. Il aura notamment une influence déterminante sur Mallarmé, Leconte de Lisle, Verlaine, Catulle Mendès, qu’il recevait régulièrement chez lui. En 1871, il logea même Rimbaud qui, initié à la poésie par la revue le Parnasse contemporain, lui a fait parvenir plusieurs de ses poèmes.
La publication en 1857 des Odes funambulesques marque un tournant dans son style, plus souple, et lui apporte la consécration. Les Nouvelles Odes funambulesques, parues en 1869, contiennent le célèbre poème "Promenade Galante" qui, pour l'anecdote, fut mis en musique par Charles Koechlin.
Actuellement, la librairie Loliée propose :
- Banville (Théodore de). Nouvelles Odes Funambulesques. Paris, Lemerre, 1869, in-12, broché. Édition originale ornée d’un frontispice de Léopold Flameng. Un des 10 exemplaires sur Hollande (deux états du frontispice).