Henri Kahnweiler, fils d'un père banquier à Stuttgart, s'installe à Paris en 1902 pour travailler à la bourse. Décidé à devenir marchand de tableaux, il fréquente les salons et les galeries. Il rencontre Guillaume Apollinaire qui défend un tableau de Braque exposé au salon des Indépendants au printemps 1908. Kahnweiler s'engage dans la promotion du Cubisme et sympathise avec Pablo Picasso, Juan Gris et Max Jacob. En novembre 1908, il organise la première exposition de Braque et demande à Apollinaire de préfacer le catalogue. Un an après, Kahnweiler publie le premier livre du poète, L'Enchanteur Pourrissant. Puisque Kahnweiler est marchand de tableaux, il apparait comme une évidence que le livre soit illustré. Apollinaire choisit André Derain. Kahnweiler devient ainsi le premier éditeur à faire paraitre des livres illustrés modernes.
Pendant la guerre de 1914, Kahnweiler qui ne veut pas combattre pour l'Allemagne, se réfugie en Suisse, pays neutre. A Paris, sa galerie est fermée et ses biens mis sous scellés. Kahnweiler revient en France en 1920 et réussit à ouvrir une nouvelle galerie avec la complicité de son ami André Simon. Dans sa maison de Boulogne, Kahnweiler reçoit, avec sa femme, ses amis poètes et peintres. C'est dans cette ambiance conviviale qu'il monte ses projets d'édition. Malraux, Artaud, Masson, Leiris, Juan Gris, Picasso, Max Jacob, Vlaminck... Kahnweiler provoque les collaborations. 24 volumes sont publiés entre 1920 et 1939.
Avec la seconde guerre, Kahnweiler, désormais français, doit se cacher en raison de ses origines juives. Il demeure près de Limoges tandis que Louise, la belle-sœur de Michel Leiris, prend la direction de la galerie. A la fin de la guerre, Kahnweiler reprend la galerie qui s'appelle désormais Galerie Louise Leiris. Editeur exemplaire, il disparait à l'âge de 94 ans, laissant derrière lui 70 ans d'histoire de la peinture contemporaine. Ses mémoires paraitront sous la forme d’entretiens radiophoniques, sous le titre Mes galeries et mes peintres (Ed. Gallimard, 1961, 1998).
(source : 50 ans d'édition de D.-H. Khanweiler - catalogue rédigé par Jan Hugues, Paris, Galerie Louise Leiris, 1959)
Avec la seconde guerre, Kahnweiler, désormais français, doit se cacher en raison de ses origines juives. Il demeure près de Limoges tandis que Louise, la belle-sœur de Michel Leiris, prend la direction de la galerie. A la fin de la guerre, Kahnweiler reprend la galerie qui s'appelle désormais Galerie Louise Leiris. Editeur exemplaire, il disparait à l'âge de 94 ans, laissant derrière lui 70 ans d'histoire de la peinture contemporaine. Ses mémoires paraitront sous la forme d’entretiens radiophoniques, sous le titre Mes galeries et mes peintres (Ed. Gallimard, 1961, 1998).
(source : 50 ans d'édition de D.-H. Khanweiler - catalogue rédigé par Jan Hugues, Paris, Galerie Louise Leiris, 1959)
- Vlaminck (Maurice de). Communications. Paris, Galerie Simon, 1921, in-4, broché. Edition originale de poèmes illustrés de 19 bois gravés. Un des 90 exemplaires sur Hollande signé par Vlaminck.
- Artaud(Antonin) - Lascaux (Elie). Tric trac du ciel. Paris, Galerie Simon, 1923, plaquette in-8, brochée. Edition originale du premier livre d'Antonin Artaud illustrés de 4 boix orginaux d'Elie Lascaux. Un des 100 exemplaires sur Arches signé par l'auteur et l'artiste.
- Jacob (Max) - Roger (Suzanne). La Couronne de Vulcain. Paris, Galerie Simon, 1923, in-8, broché. Conte Breton illustré de lithographies par Suzanne Roger. Un des 10 premiers exemplaires enrichi d'une suite des lithographies tirées en noir sur Chine.